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Baisse des taux hypothécaires

 

Si vous souhaitez acheter un bien immobilier, la baisse des taux des crédits hypothécaires n’a bien évidemment pas pu vous échapper ces derniers mois : après une légère remontée l’été dernier, les taux hypothécaires sont revenus à des niveaux historiquement bas.

De quoi permettre aux candidats acquéreurs de revoir quelque peu à la hausse leurs ambitions puisque la faiblesse des taux entraîne une hausse de la capacité d’emprunt.
Début février, la moyenne des taux pour un crédit hypothécaire à taux fixe pour une durée de vingt ans des dix banques les plus avantageuses était de 2,6 %. Début 2014, il s’agissait encore de 4,4 %. Ce qui signifie que pour un prêt de vingt ans, par rapport à il y a deux ans, il est aujourd’hui possible d’emprunter environ 30.000 euros de plus en conservant les mêmes mensualités.
L’autre hypothèse est d’en profiter pour diminuer ses mensualités si on veut maintenir le montant de son prêt. Dans les deux cas, l’emprunteur est le grand gagnant. « Ceux qui ont contracté un crédit de 150.000 euros il y a environ trois ans devront payer 936,12 euros par mois durant 240 mois, précise Kristof De Paepe, du site Guide-Epargne.

Ainsi, la facture totale s’élève à 224.667,85 euros. Ceux qui l’ont fait début février ne devront plus payer que 802,17 euros par mois, ce qui correspond à un montant total de 192.520,11 euros, soit une différence de 32.147,74 euros. Autrement dit : le prix d’une Audi A4 ! »
Les taux affichés par les banquiers sont basés sur la feuille des taux des banques.

Le profil du client (bon revenu, apport de fonds propres conséquents) de même que l’art de la négociation permettent ensuite d’encore diminuer sérieusement le taux. Guide-Epargne a par exemple recensé les cinq meilleures offres sur la même période : un client a réussi à faire descendre son taux à 1,62 % chez Belfius (emprunt de 200.000 euros sur 20 ans) ou 1,85 % chez ING (mêmes conditions). « Les actions spéciales par rapport à Batibouw sont de plus en plus rares, nous dit-on chez Axa. Même si nous allons faire un petit effort encore pendant le salon. »

Les autres banques ne modifieront pas leur ligne de conduite, la prise d’un crédit s’étalant dorénavant sur toute l’année.
Bref, l’heure est aux bonnes affaires. Les Belges ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Surtout quand on lit les chiffres de l’Union professionnelle du crédit pour 2015 : 241.000 contrats ont été signés, hors refinancements internes. Le montant total emprunté explose quant à lui les compteurs, avec 26 milliards destinés en majeure partie à un investissement à l’achat (50 %) et à la rénovation (30 %).

BNP Paribas Fortis, qui englobe un quart du marché hypothécaire, détaillait récemment le profil de l’emprunteur belge en 2015. Il est en moyenne âgé de 40 ans et souscrit unprêt à taux fixe (95 % du marché) sur 18 ans, pour une mensualité moyenne de 706 euros.


Trois banques avant de se décider.

 Quelles démarches sont à suivre quand on souhaite solliciter un prêt ? Elles sont nombreuses. La première : déterminer ses besoins et sa capacité d’emprunt. Ensuite, il est nécessaire de comparer les offres en se rendant dans plusieurs institutions bancaires ou organismes de prêt. Histoire de faire jouer la concurrence.

Selon une étude de la banque CBC, la moitié des Belges comparent les conditions proposées dans au moins trois banques avant de se décider. Le bouche-à-oreille est un autre élément important. De même que la politique commerciale du moment. « En début d’année, certaines banques ouvrent les vannes pour faire du chiffre, explique ce courtier immobilier. Alors que deux mois plus tard, sans vraiment savoir pourquoi, vous ne bénéficierez plus du tout des mêmes conditions. Il faut donc comparer et être là au bon moment. »

Source : Le Soir – Xavier Attout