Le marché de l'immobilier belge en surchauffe
La fièvre de l'immobilier belge ne retombe pas. Trimestre après trimestre, l'activité s'avère dense avec des prix qui s'envolent. Avec aussi un regain de popularité des terrains à bâtir.
Au 1er semestre de cette année, le nombre de transactions a augmenté de 30,6% par rapport à l'an dernier selon le Baromètre des notaires sorti en juillet dernier. Oui, mais l'an dernier, le marché était pour le moins atone vu le premier confinement. Certes, mais la comparaison avec les six premiers mois de 2019 montre une impressionnante progression de 16,7% ! La Fédération des notaires n'hésite pas à parler d'euphorie ou de surchauffe.
Pourquoi cet emballement depuis le début de l'année? Bien sûr, les taux hypothécaires demeurent bas mais la cause est à rechercher du côté de la reprise économique, de l'incertitude liée aux marchés boursiers et de la menace qui pèse sur certains investissements classiques de longue durée. Beaucoup de gens cherchent donc de la brique pour placer leur argent. Dans le même temps, les propriétaires rechignent à vendre pour ne pas se retrouver avec du cash à placer. Le marché est donc tendu avec une offre relativement faible. En conséquence, le marché est devenu un marché de vendeurs. Les propriétaires déterminent les conditions et négocient à la hausse.
Il faut aussi aller très vite si on ne veut pas voir un bien partir chez quelqu'un d'autre. Cette tension a évidemment un impact sur les prix. Le prix moyen d'une maison a ainsi grimpé de 4,5% à 289.456 euros, celui d'un appartement de 4% à 254.267 euros. En exergue, le cap des 500.000 euros pour une maison dépassé à Bruxelles ou la plus forte augmentation wallonne enregistrée en province du Luxembourg (+ 4,7% sur un an, + 26,6% sur cinq ans).
Enfin, vu la tension du marché du bâti, la Fédération des notaires épingle aussi le regain de popularité des terrains à bâtir avant le resserrement des normes énergétiques à venir.
Source : Trends-Tendances, 2021